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Ceisa Packaging, filiale de Reborn Normandie, à Bernay, affiche ses ambitions

Industrie. La société spécialisée dans l’emballage nourrit des projets pour son site de Bernay, où elle compte installer cinq nouvelles lignes de recyclage et créer 100 emplois.

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La société Ceisa Packaging est pionnière dans le recyclage du plastique. Filiale du groupe Reborn, elle développe en particulier ses activités à Bernay, où elle a repris en 2004 une entreprise en grande difficulté.

Rebaptisée Reborn Normandie en octobre 2020, la société bernayenne emploie aujourd’hui 175 salariés, contre 90 à l’origine. À l’échelle du groupe Reborn et de ses cinq sites français, ce sont 400 salariés qui s’emploient à transformer le polyéthylène des déchets plastiques des grands industriels et entreprises commerciales en film d’emballage pour les plus grandes marques de l’alimentaire, de l’hygiène et de la logistique. Le tout, dans une optique d’alternative durable et de réduction des émissions de carbone, chaque tonne de plastique recyclé générant le double d’économies d’émissions de carbone. Le groupe génère aujourd’hui 120 M€ de chiffre d’affaires annuel.

Cette industrie de pointe fait la fierté du territoire. Les élus locaux, à commencer par la maire (SE) de Bernay, Marie-Lyne Vagner, et le président de l’Intercom Bernay Terres de Normandie, Nicolas Gravelle (DVD), s’en sont félicités jeudi, en visitant l’entreprise aux côtés des sénateurs Hervé Maurey (UC) et Kristina Pluchet (LR), et d’Hervé Morin (LC), le président de Région. Le tout sous la conduite d’Arthur Lepage, PDG du groupe.

Vers le surcylage

Ceisa Packaging ambitionne « de produire, d’ici 2025, 80 % de nos films plastiques à partir de matières recyclées, tout en fournissant à nos partenaires des granules de polyéthylène (PET) de haute qualité, elles-mêmes recyclées par nos soins. Réchauffé à 90 °, le plastique, particulièrement le PET, qui n’échoue pas dans les océans, se recycle plus efficacement que d’autres matériaux comme le verre, qui doit être chauffé à 1 000° », a indiqué le PDG.

Parmi les cinq sites français, celui de Bernay, qui possède un laboratoire de recherche et réalise notamment l’impression des films d’emballage, doit être, à l’horizon 2025, pilote de cette évolution vers le surcyclage.

« Il s’agit concrètement d’installer d’ici à 2023 cinq lignes de recyclage innovantes, pour traiter en interne 30 000 tonnes de matières recyclées, et produire 2 milliards d’emballages en matières recyclées par an. Le tout, moyennant 23,5 M€ d’investissement sur quatre ans. Le projet générera une centaine d’emplois », poursuit le PDG.

Le site de Bernay verra progressivement sa capacité de stockage passer de 5 000 à 8 000 m², avec un réaménagement du bâtiment de stockage existant et la construction d’un nouveau bâtiment de 3 500 m². Les élus ont promis leur soutien et leur accompagnement, Hervé Morin mettant l’accent sur les dispositifs de formation financés par la Région, cette dernière investissant 350 M€ pour recruter dans les bassins d’emploi les plus sinistrés.

« L’avenir est en outre à l’économie circulaire, imposée par les objectifs de développement durable partagés par tous les acteurs économiques », a conclu le président de Région.

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